La ponctualité avait toujours fait partis des principes primordiaux de la jeune bourgeoise. Mais son aptitude à arriver en avance avait toujours eu raison d’elle. Ce fut pour cette raison qu’elle arriva en première à l’auberge.
Au premier abord, la servante et le serviteur qui avaient accompagné leur patronne essayèrent de la dissuader d’y entrer, un endroit malfamé d’après leur dire. Mais Eloïse tiendrait sa parole non seulement par politesse, mais aussi par curiosité et désir.
Toujours suivie des deux domestiques, elle s’était rendue directement près du comptoir, où un homme essuyait des verres avec un torchon plutôt sale. La jeune fille eu quelques répugnances en apercevant les pochtrons, les alcooliques, les multiples bouteilles vides sur des tables trop petites et le regards qui se posaient sur elle à se moment-là. Après tout, que faisait une gentille fille dans un endroit aussi… grotesque ?
Elle demanda au patron si le Capitaine Higgles avait réservé et il lui répondit que oui en se dirigeant vers un coin de la grande salle, intimement à l’écart du assoiffés. Lise le remercia alors qu’il retourner essuyer ses verres.
Un petit regard sur ses gens la fit comprendre leur dégoût et d’un air agacé, elle les pria de la laisser. Bien qu’ils refusèrent, ils n’eurent pas le choix. Lise se retrouva donc seule, dans un petit coin, attendant avec impatience l’arrivée du capitaine attendu.
Pour passer le temps, elle défroissa sa nouvelle robe bleu marine et noire, brodée d’or, et arrangea ses cheveux dont le cordon qui y était enroulé était assortit à son habit. C’était un cadeau du capitaine de son navire qui le lui avait offert, en guise de cadeau de bienvenue, ordre de son père évidemment… Peu lui importait, tout ce qu’elle désirait, c’était que le vêtement plaise au Capitaine Higgles.