Nom : Leinster, de son mari. Mais aussi d’Aubanel, de son père, et Welhaven de sa mère. Elle préfère qu’on l’appelle d’Aubanel.
Prénom:Lenore Lys Gustavine. Nous dirons donc Lenore. Len pour les intimes…
Age:21 ans.
Sexe:féminin
Sexualité:hétérosexuelle, elle croit.
Métier: Seconde du capitaine de l’Imprenable.
Famille: Son père est le seul encore en vie.
Histoire:Lorsque Lys d’Aubanel accoucha d’un petit garçon noir, la première chose qu’elle dit, d’un naturel et d’un sang froid incomparable, fut cette phrase-ci, qui horrifia les servantes et faillit tuer la sage-femme :
« Qu’on le tue.»
A l’époque, beaucoup de femme couchaient avec les esclaves noirs et accouchaient d’enfants de couleur. L’explication qui suivait alors était d’une logique incontestable. Le chocolat en était la cause. Il était souvent arrivé que ces femmes veuillent se débarrasser de l’enfant en s’écriant que c’était un démon qui venait de naître. Généralement, les servantes se chargeaient de les abandonner ou de les confier à quelqu’un de plus compétent.
Mais Lys n’était pas n’importe qu’elle femme. Lys était l’unique héritière de la fortune des Welhaven, et l’épouse du duc d’Aubanel. Lys vivait dans un manoir, son manoir, sa seconde résidence, située quelque part dans les Caraïbes, avec ses serviteurs, ses servantes, ses cuisiniers, ses majordomes, ses esclaves et sa collection d’animaux qu’elle faisait empailler lorsqu’elle jugeait trop lourdes les charges dont elle était responsable.
Mais la jeune femme n’était pas que riche. Elle possédait aussi une grande beauté. Ses yeux se coloraient d’un bleu délavé tandis que ses cheveux possédaient la blondeur des anges. Elle arborait un sourire unique, posé sur ses lèvres pleines et naturellement très rouges. Sa grâce était sans pareille, son désir inlassable et son caractère désespérant.
Lys n’avait pas toujours été d’une grande cruauté. Mais elle avait appris que son temps était compté. Sa vie ne tenait plus à grand-chose, alors elle s’était mise en tête de ne plus la respecter. Demander que l’on tue un nouveau-né, qui venait de sortir de son propre ventre, était l’une des conséquences sur son esprit de savoir qu’une maladie incurable la rongeait de jour en jour.
On tua donc le premier enfant de Lys.
Lorsque Lys d’Aubanel accoucha d’une petite fille blanche, elle n’eut pas le temps de dire quoique ce soit. Son dernier soupir s’envola par la fenêtre ouverte, allant se faire éclairer d’un rayon de lune éphémère. Le soleil se leva quelques secondes après la naissance de l’enfant, et comme Gustave d’Aubanel, l’époux de Lys, était amateur de Grec, il la nomma Lenore, ce qui signifie ‘éclat du soleil’ dans cette même langue.
« Plus haut, Lenore ! Plus haut ! »
La balle alla se figer pile au centre de la cible.
« Ah, tu vois quand tu veux ! »
La jeune fille sourit, fière de sa progression. Elle se tourna vers son père, cherchant un regard admiratif. Mais elle ne trouva que cette pointe de mélancolie qu’elle avait toujours connue, et son sourire s’effaça peu à peu. Au fond, cela lui était égal que son père recherche toujours en elle le garçon qu’elle n’était pas. Son éducation n’en était que plus complète, et savoir se battre de n’importe quelle manière était devenu un divertissement à ses yeux d’enfant. Elle n’avait que treize ans, mais la beauté de sa mère se voyait déjà en elle. Plus tôt, dans sa jeunesse, son père avait eut la même détermination qu’elle. Mais maintenant elle n’aurait pas pu s’en rendre compte.
« On rentre, ma chérie.
- Père, regardez ! Nous avons de la visite. »
Une voiture attelée à deux superbes étalons se trouvait garée devant la demeure. Déjà, Lenore, gagnée par l’excitation d’un peu de changement, s’était mise à courir en direction de l’entrée, son mousquet toujours dans une main. Elle n’entendit pas l’avertissement de son père, et elle entra précipitamment dans le salon, où les invités avaient été priés d’attendre.
« Juste ciel ! »
Cette phrase fut suivie d’un grand bruit sourd, et Lenore regarda la femme qui s’était évanouie avec étonnement. Son père arriva à sa suite et l’aida à se relever.
« Lenore, va ranger cette arme. Ce n’est pas un ustensile de cuisine, que je sache.
- Bien, père. »
Elle posa un regard méprisant sur l’invitée avant de s’éclipser de la pièce. Rapidement, elle glissa le pistolet sous sa robe, contre sa cuisse, puis revint dans le salon. Tous les regards étaient posés sur elle. Son père et la femme hochèrent la tête d’un mouvement entendu, puis se dirigèrent vers la sortie. Lorsque Gustave revint vers sa fille, un grand silence l’accompagnait.
« Allez, vas dans ta chambre. La semaine prochaine sera un grand jour pour toi. »
Lenore ne comprit pas, mais ne chercha pas à comprendre. Elle verrait bien le jour venu, après tout…
« N’est-elle pas charmante ?
- Haha ! Charmante, je ne dirais pas. Sublime, certes.
- Qu’importe, je la veux.
- N’est-elle pas un peu trop jeune ? Ce n’est qu’une enfant.
- Une enfant précoce. Elle a le même regard de mépris que sa mère… Regardez comme elle observe avec dégoût tous ces vieux croûtons. »
L’autre ne répondit pas, se rendant compte que lui-même faisait partie de cette catégorie. Il regarda, craintif, l’homme qui se tenait face à lui. Etienne Leinster était l’un de ces nouveaux riches, avides de plus de richesses encore, parfois même de femmes. Il approchait la quarantaine, et se cherchait une nouvelle épouse. En réalité, il ne la cherchait plus vraiment. Il l’avait trouvée.
Lenore soupirait pour la cinquième fois de la soirée, désespérée à l’idée de se faire inviter pour une danse avec l’un de ces vieux pervers, lorsqu’une main se posa sur son épaule. Elle se retourna vivement, prête à prétexter une quelconque excuse, mais se figea aussitôt.
« M’accorderez-vous cette danse ? »
Etrangement, la présence de cet homme était si oppressante qu’elle ne pouvait plus prononcer le moindre mot. Elle se contenta d’acquiescer d’un mouvement de tête, et se laissa prendre par la taille.
Etienne Leinster était beau. D’une beauté glaciale, presque effrayante. Son assurance, sa démarche classieuse, sa présence et sa brillante intelligence faisaient de lui un homme rare, que l’on souhaitait avoir dans ses amis, et plus si affinités. Mais c’était aussi un homme machiavélique, mauvais, détestable. Et, pour Lenore, c’était un homme bien trop âgé. Elle avait cependant de la chance. La plupart de ses amies s’étaient vues mariées à des hommes de soixante ans, chez qui les cheveux et les dents disparaissaient de jour en jour. Son père avait sans doute accepté en se disant cela. Mais Lenore aurait préféré ne pas se marier du tout plutôt que de se marier à un inconnu. Seulement, elle n’avait pas le choix.
« J’ai bien reçu votre demande. Le bateau part dans quinze jours. Soyez sur le quai à onze heures du soir. »
Lenore brûla la lettre dans l’âtre et se leva de sa chaise. Elle monta les escaliers silencieusement, et se coucha aux côtés d’Etienne. Cinq ans étaient passés depuis son mariage. Elle venait d’atteindre les dix-huit ans, et sa beauté ne s’en trouvait qu’augmentée. Cinq ans à se coucher dans le même lit, à recevoir les mêmes attentions, à devenir, petit à petit, un objet. Elle apparaissait comme une jeune femme sans volonté, sans détermination. Sans esprit, sans désir, sans sentiment. Mais tout s’était accumulé au fond d’elle durant ces cinq années, et aujourd’hui son âme était prête à exploser. Elle ne se sentait pas chez elle en Angleterre. Elle avait tout préparé pour son départ vers les Caraïbes. Et elle attendait ce moment avec impatience, ce même mousquet toujours collé à sa cuisse.
« Vous êtes sûrs que mon père se trouve sur ce bateau ?
- Absolument certain, ma jolie.
-… »
Lenore monta dans la barque, toutefois méfiante. Les deux hommes y grimpèrent à leur tour et se mirent à ramer, jusqu’à se trouver loin de la première embarcation. Ils se dirigeaient, selon leurs dires, vers un second bâtiment pour rejoindre Gustave d’Aubanel. Bien sûr, Gustave ne s’y trouvait point. Lenore aurait dû être au courant que l’océan était dangereux… C’était un destin d’esclave qui l’attendait. Mais Lenore était une femme de la haute société, alors les dieux en décidèrent autrement pour elle, jugeant qu’elle avait déjà trop subit de malheurs.
« Que se passe-t-il ? Pourquoi avez-vous arrêté de ram-»
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Un tissu imbibé d’un produit assommant se trouvait déjà collé à ses lèvres et son nez, l’emplissant d’un désir incontournable de se laisser endormir. Lenore sombra alors dans un sommeil profond mais agité.
Le premier homme se mit à défaire sa ceinture, et l’autre le regarda avec surprise.
« Qu’est-ce que tu fais ?
- Ca ne se voit pas ?
- Arrêtes ça. »
Mais il n’arrêta pas, alors le second homme prit son arme et la pointa en direction du premier.
« Tu n’oseras pas. »
Et il osa. Le son du coup qui partit et alla se loger entre les deux yeux du premier homme s’éloigna, cherchant quelque chose pour ricocher. Et il trouva ce quelque chose. Le second homme se retourna et vit enfin ce grand bâtiment, où un pavillon noir était levé. L’Imprenable… Il regarda son pistolet, et compris qu’il lui restait un ultime choix. Se faire tuer par des pirates ou se tuer de sa propre main.
La seconde option lui parut plus judicieuse.
« Capitaine, venez voir ! »
Le capitaine s’approcha du moussaillon qui l’avait interpellé.
« Regardez, là. Une barque et trois morts. On les repêche ? »
« …
- Capitaine ?
- Il n’y a que deux morts. Repêchez la fille. »
Le capitaine entra dans la pièce.
« Alors ?
- Elle a parlé durant son sommeil, et s’est réveillée une fois. Elle dort, maintenant. Je crois qu’elle a attrapé la fièvre.
- Tsss, ces créatures sont bien trop fragiles… Qu’a-t-elle dit ?
- Elle a plusieurs fois appelé son père, et a cité le nom d’un certain Etienne, en disant qu’il ne la toucherait plus jamais. C’est tout, je crois. Ah oui, et elle a foutu un coup de poing au moussaillon qui l’a vue se réveiller. On l’a attachée.
- Quoi ? Mais enfin, détachez-la ! C’est une blague… »
Le pirate s’exécuta. Il ne comprenait malgré tout pas pourquoi le capitaine gardait cette femme près de lui. Il aurait bien pu s’en débarrasser. Elle était inutile. Mais il ignorait que Jack avait perçu ce pendentif en or, cette robe hors de prix et ces bracelets de valeur. Et, au dos du pendentif, un nom. Lenore d’Aubanel, fille de Gustave d’Aubanel et de Lys Welhaven. Pure coïncidence ? Ou était-ce le destin ?
La jeune femme se réveilla enfin. Mais le moment était très mal choisi. L’imprenable faisait subir une attaque à un autre bateau pirate, et une bataille se menait sur le pont. Elle se leva, chercha quelque chose de familier, ne trouva rien, et monta pour voir ce qui se passait. Elle vit alors que le combat était bien engagé.
« Eh bien, Jack… On engage des donzelles maintenant ? Haha ! Celle-ci est pour moi ! »
Ce que le pirate qui venait de passer une épée sous le cou de Lenore ignorait, c’était que la jeune femme n’avait pas lâché son mousquet d’une semelle, ou plutôt d’une cuisse. Lenore l’empoigna, se détacha avec agilité et rapidité de l’ennemi, et lui tira une balle dans la tête. Mais Lenore aussi ignorait quelque chose. Et elle ne comprit pas tout de suite lorsqu’un lourd silence s’ensuivit. Malgré tout, le silence ne dura pas.
« La fille ! Elle a tué not’ capitaine ! »
Un sourire, imperceptible, apparut sur le visage de Jack. Et le combat reprit, se finissant quelques minutes plus tard par un cuisant échec des adversaires de l’Imprenable. Ils furent laissés sans trésor, sans capitaine, seuls rescapés au milieu des flots, avançant au gré du vent.
La jeune femme fut engagée sur le navire de Jack, et, montant de grade en grade, progressant à la vitesse de la lumière, elle devint Seconde du Capitaine après seulement deux ans de services sur l’Imprenable. Aujourd’hui, elle navigue toujours sous les couleurs de son cher capitaine.
Lenore… Lenore aux mains rouges… Qu’as-tu fais là ? Tu tues, tu dilapides, et tu aimes cela. Ta mère, de là-haut, regrette de ne pas avoir dis « tuez-la » à ta naissance. Lenore. Eclat du soleil. Eclat de l’or. Il brille dans tes mains.
Description physique: Un ange tombé du ciel. Voilà ce qu’est Lenore. Une femme belle, mûre, en pleine santé. De longs cheveux blonds tirant sur le roux, des yeux fins, d’un bleu délavé, comme ceux de sa mère, et des lèvres rouges, pleines, attirantes. Sa garde-robe est riche, mais elle ne porte des robes que lorsqu’elle met pied à terre, ce qui est rare, vu la prime sur sa tête. Elle s’habille d’un corsaire et d’une chemise ample, pieds nus, sabre à la ceinture, mousquet dans la main. Elle ne porte plus guère de bijoux, sauf ce même pendentif où se trouve inscrit son nom et celui de ses parents. Elle possède une peau pâle, laiteuse, mais douce et lumineuse. Elle a tout l’air d’une femme très calme et posée, mais ce n’est absolument pas le cas.
Description Psychologique: Une furie ? Peut-être pas à ce point. Lenore est très caractérielle, bien qu’au premier abord on la croirait calme et douce. Elle sait se battre, et bien. Elle aime se battre, d’ailleurs. Elle a prit goût au meurtre, et aux trésors. Ah, l’or. Lenore l’aime plus que tous ses amants réunis. L’or, bien sûr, doit être accompagné de rhum. Elle tient assez bien l’alcool, mais mieux vaut pour vous ne pas voir ce à quoi elle ressemble lorsqu’elle dépasse ses limites. C’est une femme au caractère fort, et elle n’aime pas qu’on la prenne en pitié. Personne ne connaît son histoire, sauf peut-être Jack, et encore… pas en détails. Elle est d’un naturel curieux, et aime découvrir de nouvelles choses. Un conseil, peut-être ? Evitez de la regarder dans les yeux.
Plus grande qualité:Sait admirablement bien se battre, que ce soit avec un mousquet, un sabre ou au corps à corps, car elle est dotée d’une grande agilité et d’une rapidité époustouflante.
Plus gros défaut: Caractérielle… Elle aime tuer, voler, dérober, jouer, boire et s’amuser à sa manière.
Autre chose?: Euh… Morut v_v haha v_v et puis pinguin, aussi v_v han !*sbaf*